[Parcours urbain] Le musée Requien

©Ville d’Avignon, Muséum Requien / Collection Fondation Calvet

Le castor est un rongeur étonnant par sa forme : s’il a bien deux incisives comme celles que présentent les rats, les écureuils et les souris, il possède quant à lui une drôle de queue plate, caractéristique, avec des écailles. Avec 15 à 28 kg pour 1,35 m, le castor d’Europe (Castor fiber) est légèrement plus grand que son cousin américain, le castor du Canada (Castor canadensis).

Farouches, les castors s’enfuient à l’approche des humains. Il est d’ailleurs difficile de les observer, car ils sont plutôt actifs la nuit, que le jour. Sur la terre, les castors construisent un terrier-hutte, dans lequel ils vivent à l’abri des prédateurs (habituellement, ils construisent une hutte, qui est très visible) ; ces habitations discrètes ont une sortie sous l’eau : l’animal nage extrêmement bien, grâce à ses pattes palmées, sa forme profilée et sa queue plate. Le mammifère est un véritable ingénieur, qui construit des barrages dans les cours d’eau.

Alors que ses populations ont longtemps été en régression, du fait de la chasse (pour la fourrure, et parce que les barrages dérangeaient les activités humaines), une meilleure connaissance de l’animal l’érige désormais au rang d’espèce bienfaitrice pour les écosystèmes aquatiques.

Le saviez-vous ? Le castor a été considéré comme… un poisson ! En effet, pendant les 40 jours du Carême, les catholiques ne mangeaient pas de viande grasse. Le poisson était autorisé. Avec sa queue plate et écailleuse, au xv^e siècle, le castor a donc été classé parmi les poissons… ce qui rendait sa consommation possible !